Si vous lisez un tant soit peu, vous le savez déjà: le choix d’un livre, c’est un peu la loterie!
Parfois, un roman prometteur d’un auteur qu’on apprécie déjà (ou bien à propos duquel on a lu des critiques alléchantes) va s’avérer décevant. D’autres fois, un livre qui nous semble un peu insignifiant, acheté presque par hasard, va se transformer en véritable page turner ou en coup de cœur absolu.
C’est imprévisible, et ça fait partie du jeu…
Ce nouve articlel « dernières lectures » est assez peu chargé par rapport à d’habitude (seulement 5 livres), mais c’est un bon cru: la plupart des livres qui s’y trouvent appartiennent plutôt à la deuxième catégorie! Certains sont de vrais coups de cœur, et tous m’ont fait passer de très agréables moments de lecture.
J’espère que vous y trouverez des idées pour vos lectures estivales!
La vérité sur l’affaire Harry Quebert – Joël Dicker
Marcus, jeune écrivain à succès, part soigner son angoisse de la page blanche dans le New Hampshire chez son ami et mentor Harry Quebert, lui-même écrivain reconnu. Mais voilà que ce dernier se retrouve accusé du meurtre de Nola Kellergan, adolescente de 15 ans disparue 33 ans plus tôt. Convaincu de son innocence, Marcus part en quête de la vérité…
Attention, coup de cœur ! J’ai l’impression que ce gros pavé de 855 pages fait l’unanimité parmi ses lecteurs, et c’est plutôt mérité.
Suspense, rebondissements, personnages attachants, fausses pistes, touches d’humour, réflexion sur le processus d’écriture: tout y est !
Pour ma part, j’ai trouvé ce roman assez proche de ceux de Douglas Kennedy : des histoires d’écrivains, de mentors, d’amours disparus, le tout situé en Nouvelle-Angleterre et sur un registre de roman à suspense, sans être pour autant classé dans la catégorie « roman policier », avouez que les similitudes sont nombreuses…
Ce n’est pas une critique négative: j’adore Douglas Kennedy et j’ai lu tous ses romans. Mais c’est vrai que cela m’a un peu surprise, au vue des prix littéraires reçus (Grand prix de l’académie Française et Goncourt des lycéens) je m’attendais peut-être à quelque chose de plus « intello ».
Quoi qu’il en soit, j’ai vraiment adoré ce roman que j’ai dévoré en quelques soirées.
Petite critique néanmoins, histoire de pinailler un peu: je trouve dommage de toujours vouloir américaniser les intrigues… Joel Dicker est suisse (francophone), pourquoi avoir situé son intrigue aux Etats-Unis, avec des personnages américains ? Il est tout à fait possible d’écrire des romans « à l’américaine » (thrillers, suspense) situés en France (ça fonctionne très bien chez Jean-Christophe Grangé, par exemple).
Une place à prendre – JK Rowling
Bienvenue à Pagford, petite bourgade du sud de l’Angleterre. Barry Fairbrother, un notable très aimé, meurt brutalement… sa place est à prendre. Cette disparition va semer la discorde au sein de la ville: secrets, rancœurs, haines et mensonges vont éclater au grand jour et faire basculer le destin des habitants de Pagford…
En grande fan de Harry Potter, j’avais très hâte de lire le nouveau roman de JK Rowling !
Cependant, »Une place à prendre » est d’un abord beaucoup moins évident que les aventures du sorcier à lunettes, ce qui peut s’avérer déstabilisant au départ.
L’intrigue est longue à se mettre en place, il faut du temps pour s’y plonger, identifier les nombreux protagonistes, leurs motivations et relations les uns avec les autres.
Par contre, une fois le décor bien planté, le roman perd son côté brouillon et prend vraiment son envol. JK Rowling nous fait suivre en alternance une quinzaine de personnages principaux, tous très réussis (surtout les adolescents: on ne se refait pas!). Certains sont vraiment criants de vérité, passionnants, attachants: il y en aura forcément un auquel vous vous identifierez.
JK Rowling prouve avec ce roman-fleuve (790 pages), ancré dans une réalité plutôt sombre, qu’elle est capable de changer de registre, et réussit le tour de force de donner littéralement vie à une communauté toute entière (à l’instar de Ken Follett avec la ville fictive de Kingsbridge dans « Les piliers de la terre »).
Le dernier tiers est vraiment palpitant, mais attention, grosse claque garantie à la fin du roman: je ne vous en dis pas plus, mais préparez-vous à pleurer comme une madeleine verser une petite larme… et bravo à JK Rowling, qui fait preuve d’une sacrée audace avec cette fin étonnante.
Le Pays de la liberté – Ken Follett
Entre le jeune Mack, condamné à un quasi-esclavage dans les mines de charbon des Jamisson, et l’anti-conformiste Lizzie, épouse déçue d’un des fils du maître, il n’a fallu que quelques regards pour faire naître l’attirance des cœurs. Mais dans la société anglaise du XVIIIe siècle, l’un et l’autre n’ont de choix qu’entre la soumission et la révolte. Rebelle, fugitif, condamné, Mack ne reverra Lizzie que dans la plantation de Virginie où on l’a déporté…
Personnages anticonformistes, intrigue haletante, nombreux rebondissements, détails historiques bien amenés: bref, la routine habituelle avec Ken Follett !
Ce livre est présenté par l’éditeur comme une histoire d’amûûûr, ce que je trouve particulièrement peu judicieux: cela ne résume absolument pas le roman et ne lui rend pas justice, d’autant plus que la romance entre les deux héros intervient vraiment tout à la fin.
Si je ne connaissais (et appréciais) pas déjà les romans de Ken Follett, je crois que ce type de description m’aurait fait hésiter à l’acheter, ce qui aurait été dommage, car j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Mack et Lizzie.
Si vous avez envie de tenter la lecture d’un roman historique de Ken Follett, mais êtes effrayés par le format « pavé » des Les Piliers de la Terre, ce roman peut être une bonne introduction: vous verrez que 477 pages, c’est bien trop court !
The Fault in Our Stars (En VF : Nos étoiles contraires) – John Green
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Entre elle et Augustus, un garçon en rémission, l’attirance est immédiate. Leur histoire d’amour, dont le temps est compté, les entraîne dans une folle aventure…
Ok, ok, tous les blogs en parlent, le film sort bientôt, bref, vous n’avez pas pu y échapper !
Mon avis ne sera pas très original: oui, l’histoire est drôle, poignante, pleine d’humour et de tendresse, à l’image de ses personnages attachants, qui refusent de n’être « que » des malades et s’accrochent désespérément à la vie. John Green réussi l’exploit d’aborder des thèmes très lourds (la maladie, la mort…) sans jamais tomber dans le pathos, et d’insuffler légèreté et fantaisie aux aventures de Hazel et Augustus.
Bref, un très joli roman (petite larme à prévoir à la fin, tout de même).
Pour ma part, je l’ai lu en anglais; la lecture est fluide et le vocabulaire accessible, donc n’hésitez pas à vous lancer. Depuis la fac, j’avais un peu perdu l’habitude de lire des romans en anglais, je compte réitérer l’expérience plus régulièrement !
No steak – Aymeric Caron
Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons de tuer des êtres vivants – 60 milliards d’animaux chaque année – pour nous nourrir. En effet, en 2050, nous serons près de 10 milliards, et nos ressources en terres et en eau seront insuffisantes pour que le régime carné continue à progresser.
Mais au-delà des raisons économiques et écologiques, le passage au végétarisme va faire partie d’une nouvelle phase de notre évolution…
« No steak » est seul livre de cette sélection qui ne soit ni un roman, ni un pur divertissement.
Je ne suis pas toujours fan d’Aymeric Caron en tant que chroniqueur sur le plateau d’ONPC, il a parfois des propos ou réactions qui me laissent un peu perplexe…
C’est néanmoins sans a-priori que je me suis lancée dans la lecture de ce livre, et j’ai bien fait! « No Steak » est vraiment passionnant de bout en bout, sans être jamais lourd ni trop scolaire grâce aux nombreuses anecdotes et touches d’humour.
Autant Faut-il manger les animaux ?de Jonathan Safran Foer m’était tombé des mains à plusieurs reprises (je ne l’ai d’ailleurs jamais terminé), autant j’ai lu « No steak » en quelques jours à peine .
Cette lecture coïncide avec une prise de conscience qui couvait depuis quelques mois: je ne suis pas devenue végétarienne au sens strict, puisque je mange encore de la viande et du poisson, mais j’ai considérablement réduit ma consommation de chair animale.
Je mange maintenant principalement végétarien, notamment à la maison; je ne cuisine plus ni viande, ni poisson de moi-même et je n’en consomme désormais qu’occasionnellement (au resto ou chez des amis notamment).
Bref, « No Steak » est vraiment une lecture très instructive, qui questionne nos habitudes et propose un bon tour d’horizon des problématiques liées à la consommation de viande (et poisson). Impossible de nier les nombreux avantages du végétarisme après l’avoir lu…
9 commentaires
Faute d’avoir acheté Nos étoiles contraires car trop cher pour le moment, j’ai acheté Qui es-tu Alaska du même auteur que je suis en train de lire actuellement 🙂 Pour cet été, j’ai pris le parti (parce que j’en avais envie ^^) de lire des livres légers, de l’amour, de la tendresse ^^
Oui, je l’ai vu en livre de poche! Je vais sûrement le lire aussi… Il est bien?
Bon, je vois que les grands best-sellers sont toujours en vogue… :’) Quelle bonne surprise pour le nouveau de JK Rowling ! Je ne sais pas si j’aurais le courage de me plonger dedans, mais c’est à méditer !
Eh oui, j’avoue je ne vais pas toujours cherche bien loin pour mes idées de lecture! Tu devrais tenter le JK Rowling, le jeu en vaut la chandelle! Bises 😉
C’est juste que, comme je ne suis plus en France, je ne connais pas les nouveaux titres et je suis ravie de savoir que les derniers best-sellers que j’ai vu en rayon avant de partir font partie de ta sélection 🙂 Et okay, je vais me pencher sur le cas du petit dernier de JK Rowling ! 😀
J’ai lu Le Pays de la Liberté, un de mes Follet préférés, ainsi que Nos étoiles contraire (un vrai coup de coeur ! xD). Et j’ai La Vérité sur l’affaire- et Une place à prendre dans ma PAL… xD Hâte de lire La Vérité… ><
PS : Ton blog est vraiment beau ! 🙂
Merci! 🙂 Je vois qu’on a les mêmes goûts, alors! 😉
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