Au départ, une simple constatation: parmi les artistes féminines dont j’apprécie la musique se trouvent un certain nombre de rousses.
On s’en fiche, me direz-vous, et vous n’aurez pas tort ! La couleur des cheveux (et le physique en général) n’a rien à voir avec le talent, on est bien d’accord.
Néanmoins, l’idée d’un top 5 a commencé à me trotter dans la tête et j’ai fini par écrire cet article.
Pourquoi ? Eh bien parce que ces considérations capillaires sont avant tout un prétexte pour vous présenter 5 chanteuses que j’aime par-dessus tout, 5 artistes uniques qui, outre leur grand talent, possèdent toutes une crinière de feu (vraies ou fausses, peut importe; je suis moi-même une fausse rousse après tout !).
Je vous préviens tout de suite: point de Larusso ni de Mylène Farmer dans mon top 5 ! D’ailleurs, il n’y a qu’une seule Française (et encore, elle est à moitié finlandaise et chante en anglais).
Si vous voulez voir directement qui se trouve en n°1, rendez-vous à la fin du post !
C’est parti…
5 : Elly Jackson (La Roux)
Avec son physique androgyne, mi-David Bowie, mi-Tilda Swinton, sa voix cristalline et sa grande mèche rousse, Elly Jackson intrigue et fascine…
Sorti en 2009, le premier album du duo londonien (composé d’Elly et son acolyte Ben Langmaid) est un mélange de dance, electro-pop et sonorités 80’s, bourré de tubes et de chansons addictives, avec le petit supplément d’âme qui donne envie de s’y attarder (euphémisme).
La Roux est le seul groupe de ce top 5 que je n’ai pas vu en concert, j’espère pouvoir y remédier bientôt ! En effet, le groupe est en train d’enregistrer un second album très attendu, qui sera, paraît-il, très différent du premier…
4 : Florence Welch (Florence + the Machine)
Après La Roux, voici une autre Londonienne dont le premier album est sorti en 2009: Florence Welch, tête pensante du groupe Florence and the Machine, The Machine faisant référence aux musiciens qui l’accompagnent sur scène.
Son premier album, Lungs, fut un immense succès public et critique (3 millions d’exemplaires vendus dans le monde) : impossible de passer au travers ! C’est déjà un classique.
Pour ma part, j’ai immédiatement accroché à l’univers onirique et poétique de Florence, à sa voix puissante, à ses clips excentriques et à ses looks de grande prêtresse.
Au jeu des comparaisons, les noms de PJ Harvey, Kate Bush ou Sinéad O’Connor reviennent souvent; pourtant, Florence Welch a créé un style, SON style, mélange de percussions, chœurs, harpes et acrobaties vocales.
Le deuxième album, Ceremonials, sorti en 2011, confirme le talent de Florence Welch (même si, pour ma part, j’ai une petite préférence pour le côté plus brouillon et fourre-tout de Lungs).
Je l’ai déjà vue deux fois sur scène (aux Solidays en 2010 et au Casino de Paris en 2012), et j’espère pouvoir renouveler l’expérience un jour !
Le clip de « Kiss with a fist », pépite rock issue du premier album, finalement assez peu représentative de la musique de Florence and the Machine :
Le superbe clip de « Drumming song »(Lungs), ma chanson préférée de Florence and the Machine :
Version live de « Cosmic Love »(Lungs) :
Sélection de mes titres préférés:
3 : Tori Amos
Tori Amos est un peu la « vétérante » de ce top 5.
C’est une immense musicienne, pianiste émérite, qui a vendu 12 millions d’albums; paradoxalement, sa musique reste assez peu connue du grand public en France, où seule une de ses chansons, Crucify, fut un un succès (à l’époque de son premier album, en… 1992).
Définir la musique de Tori Amos en quelques mots est compliqué, car elle n’a eu de cesse, tout au long de sa déjà longue carrière (12 albums studio), d’explorer de nombreuses voies musicales : pop, electro, classique (« Nights of Hunters », sorti sur un label de musique classique), chants de Nöel (courant aux USA, où de nombreux artistes se prêtent à l’exercice), sans parler des morceaux plus expérimentaux de ses débuts et des nombreuses reprises (domaine dans lequel elle excelle, elle y a d’ailleurs consacré un albums entier, « Strange Little Girls »).
Malgré tout, la Tori Amos touch est là, toujours.
La voix, le phrasé, les paroles parfois obscures, l’immenses sensibilité qui se dégage de ses compositions, tout en intensité et rage contenue (qui, parfois, explose), le piano omniprésent…
Pour ma part, c’est en 2001 que j’ai découvert Tori Amos.
A l’époque, toujours à l’affût de nouveaux frissons musicaux, je n’avais de cesse d’acheter des CD, parfois sans en avoir entendu la moindre note, juste parce que j’avais lu une bonne critique dessus (eh oui, je n’avais pas Internet, à l’époque…)
Bonne pioche avec Tori et son album du moment (le 4ème), From the Choirgirl Hotel, qui reste à ce jour mon favori.
La suite est prévisible : achat de tous ses albums disponibles, écoute en boucle, obsession, concert (en 2003 je crois)…
Depuis, j’avoue que j’ai un peu décroché, j’ai assez peu écouté ses derniers albums, c’est pourquoi Tori n’est « que » 3ème de ce classement…
Version live de « Winter » (Little Earthquakes) une des chansons les plus bouleversantes que je connaisse :
La magnifique reprise de « Smells like teen spirit » (Nirvana) :
Le clip de « Jackie’s strength » (From the Choirgirl Hotel) :
Sélection de 32 titres que j’aime particulièrement :
2 : Olivia B. Merilahti (The Dø)
(Edit du 03.09.14: elle est redevenue brune ! Dammit, cela lui fait perdre sa place dans ce top… Mais heureusement, Owlle peut la remplacer au pied levé à la 2ème place)
Avant d’être une artiste reconnue avec son groupe The Dø, Olivia (qui utilisait alors son nom de famille français, Bouyssou) était étudiante dans la même université que moi.
Je me souviens avoir toujours été très impressionnée par cette fille qui dégageait une beauté et un charisme incroyable. J’étais fascinée par elle, sans quasiment jamais lui parler : son visage, son look original, cette langue étrange qu’elle parlait parfois au téléphone dans les couloirs de la fac (du finnois, je l’ai su plus tard), ce mélange de timidité et d’assurance…
Quelques mois après avoir quitté la fac, je l’ai croisée par hasard dans le métro. Elle est venue spontanément me parler et m’a dit qu’elle travaillait sur une musique de bande originale de film, L‘Empire des Loups. Je l’ai trouvée différente, beaucoup plus souriante que d’habitude, et plus tard, j’ai compris pourquoi : elle venait de rencontrer Dan Levy (l’autre moitié de The Dø).
Quand « On my Shoulders » a commencé à envahir les ondes en 2007, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour faire le rapprochement : un groupe composé d’une chanteuse franco-finlandaise et d’un français, qui se sont rencontrés lors de la composition d’une BO de film…
Depuis, je n’ai jamais cessé de m’intéresser à The Dø, car, outre ma fascination pour Olivia, il s’agit d’un groupe extrêmement talentueux. Olivia est d’ailleurs souvent comparée à Björk, avec qui elle partage un goût certain pour les tenues excentriques et les expérimentations sonores (sans parler des origines scandinaves).
Pour les avoir vus en concert à l’occasion de la sortie du second album « Both ways open jaws », je peux vous assurer qu’ils valent le coup d’œil : ils sont excellents sur scène et revisitent à chaque fois leurs chansons, les emmenant vers d’autres horizons que sur les versions studio de l’album.
Olivia n’est rousse que depuis 2010, mais cela lui donne malgré droit à une place dans mon top 5 (bon, par contre je ne peux pas vous mettre d’anciennes vidéos du premier album, elle était alors brune).
Petit best-of de mes chansons préférées de leurs 2 premiers albums, en attendant le 3ème (c’est pour bientôt):
1 : Karen Elson
Connue principalement pour sa carrière de top-model, la belle Anglaise a néanmoins multiplié les expériences musicales avant de se lancer en solo : la reprise d’une chanson de Gainsbourg avec Cat Power, des concerts avec le collectif The Citizens Band, une relation avec James Iha des Smashing Pumpkins puis LA rencontre avec Jack White, le leader des White Stripes, sur le tournage du clip de Blue Orchid en 2005 (+ un mariage et deux enfants dans la foulée. Et un divorce).
Pour ma part, j’ai eu un véritable coup de foudre musical pour elle en découvrant il a quelques années cette vidéo ou elle reprend « Devil’s Plaything » avec Melissa Auf der Maur (une autre rouquine rock ♥).
Je savais qu’elle préparait un album, que j’ai donc attendu de pied ferme jusqu’à sa sortie en 2010.
Produit par son mari Jack White, mais écrit par Karen Elson, « The Ghost who Walks » (surnom de Karen) est une vraie merveille, aux sonorités vintage folk-rock-country-gothique.
C’est très certainement l’un des albums que j’ai le plus écouté ces 5 dernière années, et l’un de mes préférés, tous styles confondus.
J’ai eu la chance d’aller voir Karen en concert à la Boule Noire en septembre 2010… La soirée avait mal commencé, le bus de Miss Elson et ses musiciens étant bloqué entre Berlin et Paris.
Arrivés à 23h30 par la grande porte, ils s’installent directement sur scène en plaisantant avec le public, sans passer par la case coulisses et feront le concert en acoustique. Un grand souvenir !
Karen Elson a annoncé récemment qu’elle souhait faire un deuxième album. Vite, viiite!
The Ghost who walks dans son intégralité (mes préférées: Lunasa et Mouths to feed) :
Nous voici enfin déjà arrivés à la fin de cet article…
J’ai une petite pensée pour Mélissa auf der Maur (ex-Smashing Pumpkins et Hole, depuis lancée en solo), Kate Nash, Shirley Manson (Garbage)… d’autres rouquines que j’aime beaucoup également.
Mais un top 5 est un top 5, pas de place pour tout le monde !
1 commentaire
J’adore les trois dernières du classement donc je ne peux qu’être d’accord avec toi ! Je connaissais Karen Elson seulement de nom mais vu qu’elle arrive en première position, je suis curieuse de découvrir un peu plus ce qu’elle fait …