Si vous me suivez régulièrement, ici ou sur Instagram, vous savez que j’ai adopté début septembre 2013 une petite minette nommée Léna, qui a pris au fil du temps une grande place dans ma vie.
Avoir un chat était mon rêve quand j’étais petite !
Je les ai toujours aimés, j’en ai réclamé un à mes parents pendant des années (ce qui n’était pas trop possible car nous avions à l’époque un berger allemand croqueur de chats; mais, sans rancune, j’adore également les chiens!), et mon rêve a fini par se réaliser quelques années plus tard.
En revanche, suite à mon départ de la maison familiale (il y a déjà un certain temps), j’ai longuement hésité avant de partager à nouveau ma vie avec un petit félin, dont je serai cette fois-ci l’unique propriétaire : lourde responsabilité !
J’ai mis 6 ans à me décider car j’avais peur qu’il soit malheureux en appartement, qu’il manque d’espace, qu’il détruise tout, que son entretien coûte très (trop) cher, que sa litière sente mauvais dans tout l’appart, que je ne trouve pas de solution pour le confier pendant les vacances…
Je suis sûre que vous êtes nombreux à avoir les mêmes doutes et craintes que moi concernant le fait d’avoir un chat, c’est pourquoi j’ai eu envie d’écrire cet article, une sorte de « mode d’emploi du chat », et plus particulièrement du chat d’appartement, pour vous donner quelques conseils et astuces, vous prouver qu’un chat peut aussi être heureux dans un petit espace (32m² pour ma part), et surtout vous assurer que les quelques contraintes rencontrées sont bien peu de choses comparées au bonheur que va vous apporter votre petit chat au quotidien.
Commençons par le commencement :
Où l’adopter ?
Particuliers
Entre les petites annonces (sur Internet, scotchées à la boulangerie ou dans le hall de l’immeuble), le bouche à oreille, les amis et voisins qui connaissent quelqu’un dont le chat a eu une portée, voire sur Twitter… les occasions d’adopter un petit chat ne manquent pas! Mais pour ma part, je vous conseillerais plutôt d’avoir recours à la solution suivante…
Associations et refuges
Pourquoi? Tout simplement pour faire une bonne action et adopter un chat abandonné, à l’avenir incertain… Contrairement aux idées reçues, on y trouve également des chatons.
J’ai adopté Léna via l’association Solana, que je vous recommande: ils sont très sérieux et fonctionnent avec un système de familles d’accueil, ce qui permet au chat d’avoir un semblant de vie « normale » dans une famille en attendant son adoption.
Voici une liste (non exhaustive…) des associations qui avaient retenu mon attention quand je cherchais un chat à adopter :
- Solana Système de familles d’accueil en région parisienne et Yonne, propose également des chiens;
- Chat Adoption Système de familles d’accueil en région parisienne;
- Tends-moi la patte Système de familles d’accueil en région parisienne; propose également des chiens;
- Chat Trap 92 Système de familles d’accueil dans les Hauts de Seine;
- Seconde Chance Portail d’adoption regroupant refuges, associations, familles d’accueil… tous types d’animaux, sur la France entière;
- SPA Refuges sur la France entière, tous animaux
- …
Légal, médical et hygiène
Petite liste non exhaustive des points importants à prendre en considération dès l’adoption du chat. Ce n’est pas la partie la plus fun, on est d’accord, mais c’est important !
Vétérinaire
Il faut parfois en tester plusieurs avant de trouver le bon: celui qui prend le temps, qui est à l’écoute, qui vous met en confiance (ainsi que votre chat) et qui répond sérieusement à toutes les questions, mêmes les plus stupides (en apparence).
Pour avoir un chat en bonne santé, une visite par an suffit (visite de routine et rappel des vaccins), mais si votre chat développe un problème de santé particulier nécessitant davantage de suivi, les sommes dépensées s’envolent très vite ! Sans compter les éventuels « bobos » ponctuels (patte cassée, morsure…).
Il faut être conscient avant d’adopter un chat que les visites chez le vétérinaires sont chères. Si l’on ne peut/veut pas dépenser de sommes trop importantes pour son animal, il est alors préférable de ne pas en adopter du tout plutôt que de lésiner sur les frais de vétérinaire…
Identification
Indispensable, à fortiori si votre chat sort (et risque donc de se perdre): on vous retrouvera bien plus facilement si votre chat est tatoué ou pucé. Le collier et la médaille avec nom et adresse du propriétaire sont moins fiables (puisqu’on peut les enlever), mais restent bien sûr « mieux que rien ».
Stérilisation
Indispensable également. Cela évitera à votre chat d’être travaillé par ses hormones et d’aller courir les minettes (et les minets), il sera bien plus calme et tranquille et se mettra moins en danger ! Cela limitera également les marquages urinaires et autres cris déchirants à destination des congénères.
Enfin, cela contribuera à éviter la prolifération intempestive des chats, et donc le nombre de petits pensionnaires dans les refuges et les familles d’accueil…
Vaccins et maladies
Les vaccins contre les maladies suivantes sont fortement recommandés (et obligatoires si votre chat séjourne en pension) :
Typhus : Cette maladie causant une forte fièvre, des diarrhées, des vomissements et une forte déshydratation peut entraîner la mort (surtout chez le chaton).
Très contagieuse entre chats mais non transmissible à l’homme.
Coryza : Ah, le coryza… Léna l’avait quand je l’ai adoptée et a mis des semaines à s’en débarrasser (si l’on peut dire, car, comme l’herpès chez les humains, le virus reste présent dans l’organisme du chat et peut se réactiver à tout moment). Très handicapante, cette maladie affecte les voix respiratoire du chat et provoque fièvre, écoulement nasaux, conjonctivite…
Très contagieuse entre chats mais non transmissible à l’homme.
A noter: le vaccin n’élimine pas le coryza mais atténue l’intensité des symptômes.
Leucose : Cette maladie très grave est parfois surnommée « Sida du chat ». Elle se manifeste par une perte de poids, une anémie, l’apparition de ganglions et quelquefois de tumeurs aux reins. Non transmissible à l’homme.
Rage : Obligatoire si vous séjournez en camping, à l’étranger ou dans certains départements. Transmissible à l’homme.
Si votre chat vit en appartement, ne sort pas et ne croise pas d’autres chats, vous vous posez peut-être la question : est-il nécessaire de le faire vacciner ? La réponse est OUI : vous pourriez avoir besoin de confier votre chat, de le laisser quelques jours dans une pension, ou même de le faire hospitaliser, il vaut mieux donc parer à toute éventualité !
Entretien du chat
Vermifuge et anti-puces : indispensable, à acheter auprès du vétérinaire sous forme de comprimés ou pipettes, et à faire régulièrement !
Coupage des griffes : Les griffes deviennent parfois vraiment trop longues et pointues, il faut alors les raccourcir un peu: à faire faire par le vétérinaire, mais également par vous-même avecune pince spéciale.
Peignage du poil : A faire régulièrement, surtout à l’automne et au printemps (périodes de mue). cela évitera à votre chat d’en avaler trop lors de sa toilette et ralentira la formation des boules de poils (les trichobézoards) provoquant vomissements et blocage de transit. Pour ma part, j’utilisece peigne qui est très efficace et enlève un maximum de poils morts.
Entretien des dents : Si le cœur vous en dit (et que votre chat se laisse faire) vous pouvez tenter le brossage des dents de temps en temps (avec une petite brosse spéciale ou pour enfants, et un dentifrice adapté). Les poudres à saupoudrer sur les croquettes sont également efficaces à titre préventif (j’utilisecelle-ci pour Léna).
Litière
Ah, la corvée de litière… sans aucun doute la partie la moins plaisante de l’entretien du chat !
Il existe différente sortes de litières, là encore le mieux est d’en tester plusieurs pour trouver celle qui vous convient le mieux (à vous comme à votre chat). Cet article explique tout cela très bien.
Pour ma part, après des expériences mitigées avec des litières végétales et en silice, c’est vers les litières agglomérantes que je me suis tournée : celle-ci est très bien.
L’alimentation
Les croquettes
Les croquettes constituent l’alimentation principale de votre chat, il faut donc les choisir avec soin.
Il est préférable d’éviter celles du commerce, qui comportent souvent trop de graisses et de minéraux (ces derniers favorisant les problèmes rénaux), des sous-produits animaux (bec, plumes, carcasses broyées) et autres farines animales.
Les croquettes de qualité supérieure sont certes un peu plus chères, mais vous serez gagnant sur le long terme car votre chat sera en meilleure santé (vous irez donc moins souvent chez le vétérinaire).
Pour en savoir plus à ce sujet, je vous recommande la lecture de cet excellent article et du tableau comparatif établi par son auteur, cela devrait vous aider à choisir les croquettes les plus adaptées à votre chat (chaton, âgé, peu actif, stérilisé, en gestation etc…).
Si le chat est en croissance ou sait se réguler tout seul, vous pouvez laisser les croquettes disponibles à volonté. En revanche, si vous remarquez que votre chat à tendance à se goinfrer, et à avaler directement tout ce qu’il y a dans sa gamelle, il va falloir commencer à le rationner (surtout s’il est stérilisé et/ou peu actif, car il aura alors davantage tendance à prendre du poids). Les quantités conseillées sont généralement indiquées à l’arrière du paquet de croquettes.
Eh oui, pas si cool la vie de chat! Eux aussi doivent faire attention à leur ligne, non pas dans la perspective de se pavaner en bikini sur la plage (quoique…), mais tout simplement pour des raisons de santé.
Vous pouvez également opter pour une alimentation humide, typeboîtes ou sachets fraîcheur. Là encore, il faut les choisir de bonne qualité, elles constituent alors une alternative aux croquettes tout à fait valable, malgré quelques inconvénients: elles sont moins pratiques à doser, se conservent moins bien, reviennent plus cher que les croquettes…
Vous pouvez également en donner à votre chat de façon occasionnelle, ou bien faire un mix croquettes/pâtée. C’est à vous de voir, selon vos préférences et celles de votre chat.
Vous pouvez acheter les croquettes et sachets chez votre vétérinaire ou sur Zooplus, qui est vraiment LE site référence, tant au niveau du choix (énormissime) que des tarifs (les plus bas). J’ai déjà passé 7 (!) commandes chez eux et j’ai toujours été satisfaite de ce que j’ai reçu (malgré quelques cafouillages au niveau de la livraison, parfois).
Les friandises et petits extras
Si votre chat est très gourmand, il vous réclamera sûrement à manger en dehors de ses repas !
Il ne faut bien sûr pas en abuser ni lui donner systématiquement quand il réclame, mais rien ne vous empêche de lui donner quelques petits extras de temps en temps pour lui faire plaisir, à condition bien sûr qu’il n’ait pas de problème de poids ni de santé.
Un petit bout de saumon quand on commande des sushis, le fond du pot de yaourt à lécher, une petite lichette de beurre ou de fromage… ce n’est pas grand-chose et ça rendra votre chat heureux !
En dehors de ces grands classiques qui font généralement l’unanimité chez les petits félins, vous découvrirez que votre chat a ses goûts bien à lui, ce qui est parfois amusant.
Par exemple Léna a une vraie passion pour le pain; c’est bien simple, ça la rend dingue! Plus que le saumon, c’est dire…
Nous avions une fois laissé, bien imprudemment, un sachet (fermé) de pain aux céréales sur la table. La minette l’a découvert et s’est acharnée dessus; n’ayant pas réussi à ouvrir le sachet, elle a tout simplement mâchouillé un bout de pain à travers le plastique… Nous avons donc retrouvé une boulette de pain toute baveuse à l’intérieur du sachet… bon appétit !
Le pain n’étant pas forcément très recommandé pour les chats, je lui en donne rarement mais j’ai remarqué que Léna aimait bien les féculents, car elle a également tendance à reluquer les pâtes (voire à aller en voler quelques-unes dans le plat quand on a le dos tourné!).
Certains chats apprécient aussi les légumes (carottes ou courgettes -cuites- par exemple), cela peut d’ailleurs être une bonne idée de petits bonus light on a un chat très gourmand qui en veut toujours plus mais qui a tendance à prendre du poids.
Il existe également des petites friandises toutes prêtes; là encore il ne faut pas en abuser, mais cela peut être très pratique pour féliciter votre chat lors de sessions de « dressage », voire pour mettre en place certains conditionnements.
J’ai acheté ces friandises, que j’ai mises dans un pot. Léna a pris l’habitude de réagir au son du pot quand je le secoue: elle vient immédiatement, car elle sait qu’elle va avoir droit à une friandise. C’est très utile d’avoir ainsi un « signal » pour faire venir le chat (par exemple pour le faire rentrer quand il est dehors, pour le faire venir dans sa boite de transport avant d’aller chez le vétérinaire…).
Bref, votre chat vous fera vite comprendre ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas!
Par contre, il y a des aliments à éviter absolument…
Les aliments dangereux
Voici une liste (non exhaustive) des aliments qu’il ne faut surtout pas donner à votre chat. Certains semblent pourtant bien inoffensifs à première vue, c’est pourquoi il est important de toujours se renseigner avant de donner un aliment nouveau à votre chat, car on a parfois des surprises!
A noter: la plupart de ces conseils sont valables également pour les chiens.
Le chocolat : la théobromine qu’il contient endommage le cœur et le système nerveux du chat, et peut même être mortelle.
Les noix de macadamia : un de leurs composant (inconnu) s’avère très toxique pour les chats, et peut provoquer des problèmes cardiaques, des tremblements voire une paralysie.
L’avocat : la persine qu’il contient est toxique et peut causer des dommages au cœur et aux poumons de votre chat.
L’oignon cru : leurs dérivés souffrés attaquent les globules rouges du chat et peuvent entraîner anémie, tachycardie, vomissements, voire la mort.
La pomme de terre crue : elles contiennent de l’oxalate de calcium, composé principal des calculs rénaux, et sont donc très néfastes pour l’appareil urinaire du chat.
Les fruits à pépins et noyaux : ces derniers contiennent du glycoside cyanogénique pouvant entraîner vomissements, diarrhées, tachycardie, coma, mort.
La caféine : le système nerveux du chat ne la supporte pas. La caféine peut entraîner des crises, et là encore, la mort.
Alcool, tabac... : faut-il vraiment que je développe ?…
La boisson
On reste basique niveau boisson : de l’eau ! Fraîche et propre, bien sûr.
Les choses n’étant jamais simples avec les chats, il est possible que votre minet boude son écuelle pour lui préférer l’eau du vase, de l’évier, ou bien celle qui coule du lavabo ou de la douche… Vous pouvez alors tenter la fontaine à chats (celle-ci, que j’ai achetée pour Léna, est très bien ).
Contrairement aux idée reçues, les chats ne doivent pas boire de lait de vache ! Cela n’est pas adapté à leur système digestif (les chats sont intolérants au lactose) et les rend généralement malades.
Il m’arrive occasionnellement de donner un peu de lait d’amande à Léna (l’équivalent d’une cuillère à soupe dans une coupelle), elle aime bien ça. J’hésitais au début mais je me suis renseignée et il n’y a apparemment pas de contre-indication.
Chat d’intérieur… ou d’extérieur ?
C’est l’un des sujets qui m’a donné le plus de fil à retordre quand j’ai décidé d’avoir un chat : faut-il purement et simplement interdire au chat d’aller dehors, ou bien au contraire le laisser sortir à sa guise, avec les risques que cela comporte ?
Il n’y a pas de solution parfaite, et tout cela est à nuancer en prenant en compte de très nombreux critères, allant du caractère du chat (peureux, curieux, aventureux…) à ses habitudes (allait-il ou non dehors avant que vous ne l’adoptiez ?), en passant par les caractéristiques de votre lieu de vie (maison, appartement, ville ou campagne, en rez-de-chaussé ou en étage) et les éventuels dangers se trouvant à proximité (route plus ou moins fréquentée, chiens, plans d’eau…).
Un beau casse-tête en perspective !
Pour vous aider à trouvez la solution la plus adaptée à votre cas, je vais vous exposer mon cas et les habitudes que j’ai mises en place pour Léna. Cela pourra éventuellement vous donner des pistes et idées à exploiter.
Je vis en ville, en appartement. Au rez-de-chaussée. Avec une grande porte-fenêtre donnant sur une petite terrasse, et, de là, sur le jardin de la résidence.
Quand j’ai adopté Léna, le problème de l’extérieur s’est donc très vite posé, car qui dit porte-fenêtre dit accès direct à l’extérieur pour le chat. Il s’agit de la seule et unique fenêtre de mon appartement, je suis donc bien obligée de l’ouvrir régulièrement, pour aérer ou tout simplement ne pas mourir de chaud en été (surtout que je déteste être enfermée en permanence).Le jardin de la résidence est grand et agréable. Pourquoi s’embêter et ne pas laisser le chat s’y balader en toute liberté, me demanderez-vous ?
Eh bien, si vous connaissez un tant soit peu les chats, vous savez que les choses ne sont pas si simples! Un chat ça grimpe partout, ça se faufile, ça s’échappe entre les barres du portail ou les mailles du grillage. Le jardin est certes tranquille, mais juste derrière se trouvent les dangers de la ville: une rue passante, des personnes mal intentionnées, un accès au métro, et des voies ferrées (derrière un grand mur anti-bruit, certes, mais tout de même). Je tiens trop à ma petite minette pour prendre ce genre de risques.
Les sorties libres, c’est donc NO WAY pour moi (enfin, pour Léna).
Ayant adopté Léna à l’automne, je savais que j’avais quelques mois pour trouver des compromis et tester différentes solutions avant le retour du soleil, me permettant d’ouvrir la
fenêtre sans voir Léna s’échapper vers la ville et ses dangers.
Solution n°1 : le filet à chat
Non, il ne s’agit pas de partir à la chasse au chat avec un grand filet (quoique).
Le filet empêche le chat de sortir et constitue une solution simple et rapide pour sécuriser une fenêtre ou un balcon (en étage notamment), et qui peut vous rendre service si la solution n°2 n’est pas envisageable.
Le filet est vendu avec un système de fixation, mais, si vous ne voulez pas faire de trous dans les montants de votre fenêtre (si vous êtes locataire par exemple), il est toujours possible d’accrocher le filet aux éléments déjà présents (au système de fermeture des volets, pour ma part). J’ai acheté celui-ci, disponible en plusieurs tailles.
Solution n°2 : la laisse et le harnais
Eh oui ! Un chat peut parfaitement porter ces accessoires si typiquement canins.
Attention néanmoins, il y a très peu de chances pour que vous puissiez vous balader en ville avec votre chat comme vous le feriez avec un petit chien: on ne promène pas un chat, c’est lui qui vous promène !
De plus, le port du harnais et la marche en laisse ne s’improvisent pas, il faut faire preuve de beaucoup de patience et habituer le chat en amont, et commencer lorsqu’il est chaton de préférence. C’est ce que j’ai fait avec Léna: durant l’automne et l’hiver derniers, je lui ai fait porter son petit harnais (celui-ci, acheté sur Etsy) assez régulièrement : 10-20 minutes, 2 à 3 fois par semaine.
Les débuts sont compliqués : le chat, gêné, rampe sur le sol, essaye de se dégager du harnais, de le mordre… Le mieux est de combiner « port du harnais » et « jeu » : le chat associe ce moment à quelque chose d’agréable, et, tout occupé à courir après sa souris en peluche, il oublie le harnais. Dans le même ordre d’idée, on ne zappe pas la récompense à la fin de la session d’entrainement !
Une fois que le chat est à peu près à l’aise, on peut aller faire un petit tour à l’extérieur, pour tester ses réactions dans un lieu tranquille et pas trop fréquenté: un square ou un jardin tard le soir (et donc sans enfants qui crient), par exemple.
Ce « dressage » demande du temps et de la patience, mais je ne regrette pas les efforts fournis car, au-delà de la simple possibilité de balade, le combo laisse-harnais est LA solution qui me permet d’ouvrir la porte-fenêtre en toute tranquillité : j’accroche la poignée de la laisse à un piquet de parasol sur la terrasse, et la minette dispose d’une marge de 5 m de liberté pour gambader, chasser les bébêtes, manger de l’herbe, observer les voisins… le bonheur pour elle ! Elle pourrait y passer la journée.
Par contre, on ne laisse surtout pas le chat complètement seul dehors, il faut garder un œil et une oreille vers l’extérieur, et intervenir immédiatement en cas de souci (emmêlage de laisse, piqûre d’insecte, tentative d’évasion… on ne sait jamais !).
Maintenant que Léna gère bien sa laisse et ne s’emmêle presque plus, je pense lui en acheterune de 8 mètres, ce qui lui permettra de courir plus librement sur la pelouse.
Bref, je suis ravie, je pense avoir trouvé la meilleure solution possible compte tenu de la configuration de mon appartement.
Léna a les avantages de l’extérieur sans les dangers, et on peut ouvrir la porte-fenêtre comme avant; bref, tout le monde y trouve son compte!
Petite précision :
Attention, en aucun cas je ne suis en train de vous dire qu’un chat DOIT sortir pour être heureux, bien au contraire !
Certains chats d’appartement ne sortent jamais et sont très heureux ainsi (voire, ont peur de l’extérieur). Si je ne vivais pas en rez-de-chaussée, j’aurais adopté d’autres habitudes, et je pense que Léna serait tout aussi heureuse.
Si votre chat n’a jamais connu l’extérieur, l’extérieur ne lui manquera pas: c’est mathématique !
En revanche, une fois qu’un chat y a pris goût, cela peut être frustrant pour lui de ne plus y avoir accès. Réfléchissez bien, donc, avant de vous décider…
Rythme de vie et habitudes
Entre ses siestes sur votre fauteuil fétiche, ses bêtises, ses coups de folie tard le soir ou tôt le matin, ses miaulements pour réclamer (au choix) à manger/des câlins/de l’attention/qu’on joue avec lui… Avoir un chat, ça bouleverse vos petites habitudes! Il faut être prêt à lui consacrer du temps quotidiennement.
Jeux
Vous pouvez bien sûr acheter des jouets « tout faits » à votre chat, mais vous allez très vite vous rendre compte que ce qu’il préfère, c’est jouer avec des objets (parfois incongrus) détournés de leur fonctions : bouchons, pailles, stylo et crayons, limes à ongle, ficelle, boulette de papier, cartons, vieux morceau de tissu, tapis… les possibilités sont infinies !
Le chat a besoin de jouer, surtout s’il ne sort pas; cela remplace alors la chasse et lui permet de dépenser son énergie. Il adore jouer avec son maître et risque donc de vous solliciter fréquemment dans ce but !
Si votre chat s’ennuie et souffre de vos absences, la solution peut être alors d’adopter un second chat... ils se tiendront alors mutuellement compagnie.
Les arbres à chats, bien qu’encombrants, sont généralement appréciés des chats, qui adorent se percher en hauteur et observer le monde qui les entoure. Il n’est toutefois pas indispensable si vous avez chez vous un élément en hauteur dans lequel le chat peut grimper, par exemple un lit en mezzanine. C’est notre cas, et Léna adore s’y percher, monter et descendre l’escalier à toute vitesse, se cacher sous la couette pour nous espionner…
Le griffoir/grattoir est également très important. Le chat est un animal territorial, il éprouve le besoin irrépressible de marquer son territoire par des signaux olfactifs (dépôt de phéromones) et visuels (griffage). Le griffoir permet tout cela, et évitera au chat de faire ses griffes sur le canapé ou sur le beau tapis tout neuf…
Pas la peine de prendre un modèle hyper sophistiqué. J’achète à Léna le modèle de base qui coûte entre 2 et 4€ chez Monoprix et je le fixe en évidence dans un coin de l’appart avec une bonne dose de patafix (pour la déco, on repassera…)
Siestes
Un chat passe en moyenne 16 heures sur 24 à dormir… principalement le jour.
Eh oui, le chat n’a malheureusement pas le même rythme que nous !
Il est généralement en pleine forme tard le soir ou très tôt le matin, voire en plein milieu de la nuit… Si votre chat a des coups de folie (surnommés le « fofolle time » à la maison) durant lesquels il se met à courir et sauter partout, pas de panique: c’est normal !
Si ces pics d’activité vous empêchent de dormir, il est alors encore plus important de jouer longuement avec votre chat en début de soirée, pour qu’il se dépense un maximum.
Le chat aime bien alterner entre différents endroits où dormir: sur le canapé, dans le lit, sur le coussin au bord de la fenêtre, sur les pulls moelleux dans le placard… Il ne faut donc pas hésiter à lui ménager plusieurs petits nids douillets.
Jouets incontournables, colliers et harnais à la pointe de la mode, gamelles stylées et autres lits douillets, votre chat va faire des jaloux :
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A qui confier son chat pour les vacances ?
C’est souvent LE problème rédhibitoire qui décourage d’avance et peut dissuader d’avoir un chat.
Pourtant, il existe plusieurs solutions, entre lesquelles vous pouvez alterner, selon la durée de votre absence, votre budget, etc…
Sachez néanmoins qu’un chat déteste quitter son territoire, les solutions lui permettant de rester à la maison sont donc à privilégier autant que possible.
Le laisser à la maison, avec un visiteur
Idéal pour les absences courtes (quelques jours), vous pouvez soit vous arranger avec un ami ou un voisin, soit faire appel à un site comme Caniminet (recommandé par ma vétérinaire; pas donné, mais ça peut dépanner).
N’hésiter d’ailleurs pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire, il connait peut-être des gens de confiance pour passer voir votre chat; ma véto, par exemple, m’a dirigée vers ses assistantes, qui ont mis en place un système de visite à domicile (12€ par jour).
Le confier
Vous partez plus longtemps, vous n’avez trouvé personne pour passer chez vous tous les jours, ou bien votre chat ne supporte pas la solitude : il faut alors songer à le confier.
Là encore, vous avez le choix entre activer votre réseau perso (amis, voisins, famille, collègues), ou passer par les services d’un site comme Prête-moi ton chat ou Dogvacances (qui, comme son nom ne l’indique pas, concerne également les chats) qui permet de contacter d’autres particuliers proposant de garder vos animaux chez eux (pas de tarif fixe, chacun fixe le sien, mais ça tourne souvent autour de 12-15 € par jour).
Le mettre dans une pension pour chats
Dernière solution, la pension ou l’hôtel pour chat. Si vous ne voulez pas que votre minet passe son temps enfermé dans une cage à l’hygiène douteuse, n’hésitez pas à faire marcher le bouche à oreille ou à demander conseil à votre vétérinaire pour trouver une bonne adresse. En voici déjà deux qui pourront peut-être vous dépanner :
L’hotel Aristide, qui a ouvert récemment dans Paris, est une pension premium pour les chat à propos de laquelle j’ai entendu beaucoup de bien (confirmé par ma vétérinaire). Tarif de base : 26€/jours. Tarifs dégressifs si vous prenez un pack frequent traveller (voir ici pour plus d’infos).
La Chatellerie, dans les Yvelines, se trouve juste côté de chez ma mère; c’est à eux qu’elle confie son chat Sydney quand elle part en vacances, elle en a toujours été très satisfaite. Ma vétérinaire me l’a également recommandé. Tarif de base: 15€/jour (tarifs dégressifs au-delà de 30 jours, voir ici).
Si vous êtes arrivés jusqu’ici: félicitations! Les autres, hop hop, on se réveille 😉
J’espère que cet article-fleuve vous aidera à décider si oui ou non, vous voulez vous lancer et adopter un chat, et, le cas échéant, vous donnera quelques astuces pour le rendre heureux !
N’hésitez pas à me faire part de vos avis, suggestions, conseils ou rectificatifs dans les commentaires !
Les liens vers Etsy et Zooplus sont affiliés; cependant tous les sites mentionnés (sans exception) le sont de façon purement sincère, et ne font pas l’objet de sponso ni de partenariat.
24 commentaires
Je te rejoins entièrement sur tout ce que tu as écrit… La nourriture est super importante, il faut la prendre de qualité, c’est important pour quand ils vieillissent. Moi je la commandais sur Wanimo pour Kid, ils sont super corrects.
Le vétérinaire et les coûts que les maladies en vieillissant peuvent engendrer sont à prendre en compte. Kid était atteint d’insuffisance rénale. Au début c’était un traitement (heureusement il existait la même molécule pour un médoc pour l’homme, nettement moins cher) et puis il y a eu les appels à SOS Véto le dimanche. Il faut vraiment en avoir conscience car ça peut très vite s’élever, hélas…
Pour le harnais il a jamais supporté… Du coup je le surveillais au max 😉
bises
Merci pour ton commentaire Laure!
Je n’ai jamais testé Wanimo, c’est vrai… j’en ai eu de bons échos mais ils me semblent un peu plus cher que Zooplus…
Pensée pour ton Kid! ♥
Bises
Quelle mine d’or ce post!
merrci beaucoup !!
Merci à toi! 🙂
Un article vraiment très complet! Bravo et un grand merci!
Merci!
Top cet article !
Pour ma part, j’ai aussi mis du temps à adopter un chat après avoir pris mon indépendance. Je me suis finalement tournée vers l’association Tends-moi la patte pour adopter Flaubert. Une très bonne association avec un suivi régulier (ils m’appellent tous les ans pour avoir des nouvelles du Flo !). Quand je l’ai adopté, il avait déjà 8 mois. Je n’ai pas osé prendre un chaton ! J’avais peur de le laisser seule. C’est aussi bien comme ça.
Depuis 3 ans nous vivons en RDC et dans le précédent appartement nous avions pris l’habitude de le laisser sortir dans la cours derrière l’immeuble (avec les jardins des maisons autour). C’est sûr qu’au début nous avions peur qu’il ne revienne pas. J’ai peur aujourd’hui encore, mais j’ai confiance en lui. J’ai appris à connaître ses habitudes. Il continue à rentrer… je croise les doigts pour que ça dure.
Sortir lui fait un bien fou. Il s’est vachement assagi depuis qu’il va dehors. Mais c’est sûr que maintenant on est condamné à avoir un appart avec un jardin. On ne s’en plaint pas, finalement 😉
Une fois qu’ils prennent goût aux sorties, difficile de revenir en arrière, c’est vrai! Ça leur fait du bien de se dépenser, Léna aussi est plus calme depuis qu’elle sort régulièrement 🙂
très bon article très complet 🙂
si cela te dit, j’organise un petit concours photo sur le thème « chat joueur » sur mon blog
belle journée
Merci!
« Chat joueur », ça me parle, je vais aller voir ça! 😉
Wouah, bravo pour cet article ultra-complet !
L’idée de la laisse attachée pour laisser sortir ton chat est franchement géniale, je n’y aurais pas pensé (mais comme on vit au 13ème, faut dire qu’on n’a pas le problème ^_^)
Par contre, pour leur couper les griffes, j’utilise un bête coupe-ongles.
Et il faut se dire que les chats s’en moquent que vous ayez dépensé des fortunes en jouets, le plus simple est souvent le plus efficace. Ici, les petits cartons Amazon sont très prisés, au point qu’on leur en laisse deux en permanence, et l’un de nos chats adore qu’on lui lance une boulette de papier et qu’il nous la ramène. J’avais signé pour un chat et non pas un chien, mais bon… ^_^
Oh, et il faut faire attention aux plantes et fleurs, la plupart sont très toxiques pour eux. Pour le moment, il n’y a que le papyrus qu’on leur laisse grignoter.
Merci! Oui je confirme, les jouets qu’ils préfèrent sont souvent des objets détournés de leur fonction! Et, un chat qui rapporte, c’est rigolo 🙂
Tu as raison de parler des plantes et fleurs… N’ayant pas du tout la main verte, je n’ai aucune plante naturelle chez moi (et très rarement des fleurs), du coup je n’y ai pas du tout pensé!…
Merci Girl !
Pour ce billet très instructif et très bien écrit.
Et pour avoir mentionné notre association dans vos références (miaouuuu)
Pour compléter ce qu’on dit certaines avant moi, il n’y a en effet pas que les chatons.
Adopter un chat adulte est aussi génial ! Les chats récupérés adultes par les association comme la notre s’adaptent pour la plupart très bien et assez vite dans leur nouvelle famille.
Et ils redonnent des trésors d’amour et de tendresse en récompense de votre confiance…
Nous avons sur le site une rubrique « témoignage » riche d’enseignement à ce sujet.
Le muguet (joli muguet) est aussi une plante extrêmement toxique pour nos amis moustachus qui pourtant raffolent jouer avec ses clochettes … Attention donc !!
Et les boulettes de papier alu peuvent être dangeuses également car le papier s’émiette et peut être ingéré par les matous et minettes.
Merci d’être passée sur mon blog! 🙂
Ton article est juste génial !
Il est long mais c’est ce qu’il faut car il est très complet et parle donc de quasiment tout !
Je n’ai pas de chat car je vis toujours au domicile familial mais j’ai toujours voulu avoir un animal, notamment un chat, alors je garde précieusement ton article de côté.
Léna a un pelage vraiment superbe et des yeux… à tomber !
Bonne journée ~
Merci! Oui, Léna, c’est la plus belle 😀 (en toute objectivité bien sûr…)
Ravie que mon article puisse te servir!
Bonne journée à toi aussi
Super article didon, t’as dû y passer des heures ! en tout cas, pour moi la question n’est pas si je veux en adopter un mais plutôt si je veux en avoir un deuxième ^^ Un peu utopique dans un appartement en ville avec Duchesse qui a pris ses habitudes depuis 6 ans maintenant … Mais c’est tellement beau d’avoir un chat, que d’en avoir un deuxième ça doit être extra ^^ ah et j’adore la dernière photo, graou !
Pour vous répondre Châtaigne…
Adopter un 2ème chat peut être une très bonne idée si votre minette est prête à accepter un ou une partenaire dans son univers.
Nouveau partenaire de jeu, de câlins, et de folie le soir dans l’appart !!
Perso j’ai connu l’association l’école du chat de Drancy en adoptant une nouvelle minette de 8 mois (je ne voulais pas de chaton) pour tenir compagnie à ma première minette de 6 ans.
Et c’est comme cela, de fil en aiguille, en les connaissant, que j’ai créé et lancé le site de l’association (le web est mon métier).
Les chats aiment souvent avoir de la compagnie et ils se sentent moins seuls en étant à deux.
Donc à part si elle est caractérielle … vous pouvez tenter l’aventure !
La superficie de l’appartement ne devrait pas être un frein à l’adoption.
Dans notre association nous faisons de toutes façons un suivi personnalisé de toutes nos adoptions et nous engageons à reprendre un chat avec qui cela ne se passerait pas bien.
Faites des recherches, un coup de cœur vous attends peut être au coin d’une fenêtre web.
Je vous encourage aussi à lire les témoignages publiés sur notre site.
Article super complet et traite de tous les aspects du quotidien avec un chat, j’ai moi même un petit félin et je ne peux qu’adhérer à ce que tu dis dans ton article! Je découvre ton blog par la même occasion! 🙂
Merci Camomille! 🙂
Je suis en pleine réflexion pour adopter un chat et je tombe sur cet article en faisant des recherches. Merci c’est une mine d’infos ! Je le garde au chaud dans mes favoris pour le jour où je me serais enfin décidée (et je pense que tu m’as convaincue =)).
Merci! Ravie d’avoir pu te convaincre et t’aider!
Ce chat est magnifique ! J’adore
Bonjour, ton blog est super complet… Moi j’ai adopté mon pti yushi il a 2 mois. Moi aussi, j’ai longtemps hésité avant d’avoir un chat, j’habite dans un appartement de 13 m2 !! j’habite au rez de chaussée et pas de balcon. Et puis l’envie d’avoir un animal de compagnie à cajoler et à m’occuper est devenue trop forte. Finalement, c’est un chat qui aime pour l’instant rester à l’intérieur, mais je sais que devenu plus grand il aura l’envie de gouter à l’extérieur et aux grands espaces, c’est normal. Donc, j’ouvre ma fenêtre chaque jour et je l’habitue aux bruits de la rue ; à mon grand étonnement il ne cherche pas à s’enfuir, par contre je consacre du temps à jouer avec lui, c’est primordial. Ton idée de harnais est astucieux et j’espère pouvoir le sortir petit à petit ; et finalement toute la journée. C’est un risque mais un chat a besoin d’un grand espace de liberté.