Attention, il s’agit d’un top 10 tout à fait personnel.
Je ne recherche ni la palme du bon goût cinématographique, ni celle de l’originalité.
Il s’agit juste d’une sélection, parmi les 68 films que j’ai vus cette année (68!! je n’en reviens pas moi-même… Vive la carte illimitée), de ceux qui m’ont le plus marquée/touchée/amusée, bref, ceux que j’ai préférés et que j’aimerais revoir avant l’an 2018…
1) Black Swan (Darren Aronofsky)
Le voici, mon film préféré de 2011, que je suis allée voir deux fois, que-s’il-ne-devait-en-rester-qu’un-ce-serait-celui-là.
Une histoire captivante, fascinante, qui allie la beauté des scènes de ballet et de la musique du Lac des Cygnes (que j’ai vraiment appréciées, bien que je sois d’habitude assez hermétique au monde de la danse) à l’horreur de scènes vraiment dérangeantes ou effrayantes.
Le dernier tiers du film est d’ailleurs assez éprouvant, mais se conclue par une des plus belles scènes qu’il m’ait été donné de voir au cinéma: la transformation de l’héroïne en cygne noir.
Nathalie Portman en ballerine dérangée restera dans les mémoires (pour rappel, son rôle lui a valu un Oscar).
2) Polisse (Maïwenn)
Juste derrière, une des plus grosses claques de l’année, et mon film français préféré de 2011.
J’aime bien être un peu « bousculée » émotionnellement parlant quand je vais au cinéma, et avec Polisse j’ai été servie.
Mis en scène par l’actrice-réalisatrice Maïwenn (dont je n’ai toujours, malheureusement, pas vu le film précédent « Le bal des actrices ») et récompensé du prix du Jury à Cannes, c’est à la fois prenant, émouvant, choquant, révoltant, bouleversant… mais également drôle. C’est d’ailleurs, je trouve un des grandes forces du films, comme si le fait de rire nous rendait ensuite plus perméables aux émotions.
Les acteurs sont extraordinaires, et ont tous leur petit morceau de bravoure, « leur » scène, dans le film.
3) Drive (Nicolas Winding Refn)
J’en ai déjà parlé ici, je ne vais rien ajouter, si ce n’est: « RYAAAAAAAN! » (pardon).
4) Crazy Stupid Love (John Requa & Glenn Ficarra)
Encore une Ryannerie… Mais je n’y peux rien, moi, s’il ne fait que de bons films, ce Ryan (Bo)Gosling.
Le héros joué par Steve Carrell se fait larguer par sa Julianne Moore de femme et se retrouve en gros loser célibataire, rapidement pris en main par un sniper de la drague joué par vous devinerez qui…
Parallèlement, on suit les tribulations sentimentales du fils du héros, de sa baby-sitter et d’une magnifique jeune femme (Emma Stone, whouuah); tout ce petit monde se retrouvera réuni (d’une façon vraiment inattendue, franchement bravo, je n’ai rien vu venir) lors d’une scène de grand n’importe quoi d’anthologie…
5) True Grit (Joel & Ethan Coen)
Je ne suis pas spécialement fan des frères Coen (j’ai cru mourir d’ennui devant « No country for old man »), et je ne suis pas davantage branchée westerns; les seuls qui me plaisent sont ceux qui sortent du schéma classique, par exemple ceux ayant une femme pour héroïne (« Mort ou vif »), ceux impliquant des voyages spacio-temporels (« Retour vers le futur 3 »: comment ça, ce n’est pas vraiment un western?)… Bref, de quoi faire hurler les puristes.
True Grit est un western réalisé par les frères Coen, et j’ai adoré.
Vous vous douterez donc que le héros n’a rien de conventionnel, il s’agit en effet d’une gamine de 14 ans (jouée par l’extraordinaire Hailee Steinfeld qui porte le film sur ses épaules pas si frêles, bien secondée, il est vrai, par Jeff Bridges et Matt Damon) qui cherche à venger la mort de son père.
Rebondissements, personnages hauts en couleurs, répliques bien senties… tout est là pour passer un bon moment.
6) Un heureux évènement (Rémi Bezançon)
Au centre de ce film, des sujets plutôt éloignés de mes préoccupations: maternité et grossesse, qui pour moi évoquent surtout certains contacts Facebook que j’appellerais les « Mamans mono-sujet ».
Vous en avez tous dans vos contacts je pense, vous savez ces personnes qui « deviennent » littéralement leur gamin (par le biais d’une photo de profil montrant leur petite merveille), et ne parlent plus que de lui: « Théo a fait dans son pot » « Théo a goûté la purée de carottes et a aimé » etc etc… Ça fait peur (comme toutes les personnes mono-sujet, ceci dit)!
Bref, ce qui m’a poussée à aller voir ce film, ce n’est donc pas le thème, mais le duo Rémi Bezançon à la réalisation (dont j’avais beaucoup aimé « Le premier jour du reste de ta vie »)/ Louise Bourgoin à l’écran (très bonne actrice et accessoirement très bonne tout court plus belle femme du monde).
Je n’ai pas été déçue, le film est excellent, beau, vrai, drôle (la scène de rencontre par titres de films interposés! Magique) et dit des choses que je devine très justes sur le côté sombre de la maternité, loin des clichés dégoulinants de guimauve qu’on nous sert habituellement.
7) Comment tuer son boss (Seth Gordon)
Bon gros moment de rigolade que ce film, une des meilleures comédies de l’année à mon humble avis.
J’ai beaucoup ri devant les mésaventures de ces 3 idiots qui mettent toute leur énergie à se débarrasser de leurs boss respectifs… C’est mauvais esprit et politiquement incorrect à souhait.
Mention spéciale à Jennifer Aniston en méchante dentiste brune.
8) Intouchables (Eric Toledano & Olivier Nakache)
Ca m’est déjà arrivé, mais pas cette fois-ci, car j’ai vu Intouchables dès la semaine de sa sortie. La surexposition médiatique n’était pas encore à l’œuvre, c’est donc en toute objectivité que je peux dire qu’Intouchables est un très beau film.
Là encore, le mélange « humour et émotion » fonctionne à merveille, les acteurs sont épatants… Mais ça, vous le savez tous, donc je ne vais pas en rajouter.
9) Sucker Punch (Zack Snyder)
Grosse surprise que ce film; j’y suis allée pas très convaincue, m’attendant à voir une sorte de jeu vidéo filmé pour geeks boutonneux fans de lolitas guerrières. Certes, cette description n’est pas tout à fait fausse, mais elle est en revanche terriblement réductrice.
Sucker Punch est visuellement magnifique, la BO est énormissime (rhaaa la version alternative d' »Army of me » de Björk…), les actrices très convaincantes, les scènes de combats ébouriffantes (mention spéciale à la toute première avec les gros samouraïs, ainsi qu’à celle dans le train avec les aliens)…
Et puis surtout, il recèle un mystère, une vérité cachée, un twist final que peu auront perçu et qui donne tout son sens au film. Pour ceux que ça intéresse, voici deux liens intéressants.
10) Rio (Carlos Saldanha)/ Raiponce (Byron Howard & Nathan Greno)
Spécial animation pour la dixième place ex-aequo. Tous deux très drôles, très bien réalisés, bien doublés (je précise que j’ai vu les deux en VO, et que j’ai particulièrement apprécié la voix et le débit impressionnant de Jesse Eisenberg dans Rio), avec de mémorables scènes d’actions et autres courses-poursuites.
Bref, deux très bons divertissements toutes générations confondues.
C’est un top 10, donc je m’arrête là (j’ai déjà triché avec mon ex-aequo).
Voici quand même quelques films en vrac qui sont restés aux portes de mon top 10 et que j’ai quelques scrupules à ne pas mentionner: Super 8 (ET, les Goonies et les années 80), Blue Valentine (Ryanerie n°3), 127 heures (James Franco, une pierre, un couteau), Tintin (Licorne et side-car) Carnage (jubilation intense)…
Ce soir, je dois aller voir « Killing Fields », faisant ainsi passer à 69 mon nombre de films vus en 2011…C’est ce qui s’appelle finir l’année en beauté!
J’espère que le film ne sera pas trop bien, histoire de ne pas venir ruiner mon top 10…